14 décembre 2005

Vintage - Davidoff - Château Margaux - CR dégustation

Je viens de fumer l'une de ces merveilles.

D'après Min Ron, la série des Châteaux est la plus aromatique et puissante de la gamme des Davidoffs cubains.

Château Margaux - 129 mm / cepo 42 (Parejo) - Cabinet de 50 fin années 80

Apparence fragile pour cette vitole qui a traversé le temps.
Odeur très légère de la cape et du pied.
Remplissage ferme. Tirage parfait.

A cru : paille sèche avec une pointe de douceur.
Odeur de la fumée : sublime, gourmande.

1er Tiers : Floral (fleur séchée) + réglisse en bâton marqué. Les arômes sont très précis, la vitole est hyper aromatique. Cette vitole, en l'état, ne devrait pas plaire à tout les fumeurs, tant son univers est particulier. Le réglisse s'intensifie, la bouche s'empâte un peu. A ce stade, peu de puissance, beaucoup de persistance. La cendre, couleur gris souris, tient très bien. La combustion est parfaite.

2ème Tiers : Plus subtile. Le réglisse se mêle avec un boisé très élégant. La douceur/rondeur est appréciable. Le cigare cache parfaitement son âge, il est très vif. Il se corse davantage à la fin du 2ème tiers.

3ème Tiers : Un goût de lierre prononcé marque le palais. Beaucoup de vivacité. Moi qui m'attendait à un cigare tendre. Le poivre (vert) fait son entrée. Ce final me surprend. La boucle est bouclée, car le cigare revient sur les arômes qui ont marqué le 1er Tiers, i.e. note florale intense très plaisante puisqu'elle est atténuée par "le goût du temps". Quel 3ème Tiers! Superbe final tourbé d'une étonnante subtilité.

Pas la peine de faire un dessin, ce cigare me plaît énormément. Il n'est toutefois pas à mettre entre toutes les mains. Une légère baisse de rythme au 2ème Tiers, c'est sa seule faiblesse. Pour autant, il s'agit d'un cigare surprenant par sa vivacité, sa précision aromatique et ses excellentes capacités de garde. Une question, "à quel âge se calmera-t'il?". Le plus tard possible j'espère.

Hors catégorie.

PS : un grand merci à la bonne âme qui me les a fait connaître. ; )

Amitiés & volutes,
Alban LVM

07 décembre 2005

Vintage - Davidoff - Château Margaux - Photos

Dernière acquisition "spéciale", en attente de les goûter ...













PS : Je n'ai pas l'âme d'un collectionneur, mais ces cigares me semblaient tellement appétissants. J'ai craqué.

25 novembre 2005

Voyage : Cuba Novembre 2005

Je n'ai pas le temps de faire quelque chose de bien long, mais je viens vous raconter quelques petites choses sur ce dernier voyage à Cuba (mon deuxième seuleument). Un superbe séjour qui m'a beaucoup marqué.

- Chaque jour qui passe est du bonheur à Cuba. D'une part par ce que tout s'y passe superbement (la Havane est sublime, le temps est merveilleux, les personnes y sont chaleureuses, etc.). D'autre part, les cigares s'y sentent tellement bien. Pas besoin de les abriter, ils s'éclatent à l'air libre (c. 70% d'humidité ambiante) et chaud (c. 20-30°C). Du coup, les capes sont grasses, et les cigares donnent presque tous envie d'être fumés. Une photo est mieux qu'un discours pour expliquer des choses si "spéciales" :














C'est le petit tas de cigares que j'avais dans ma chambre et qui changeait de profile chaque jour. Un régal que d'avoir un tel trésor sous les yeux .. au couché ... au réveil.

Des cigares gentillement donnés (merci), échangés, gagnés (jeux de la Casa), ... qui chaque jour partaient en fumée. Un peu de rhum pour les accompagner.

- Le jour de mon anniversaire, quel surprise de tomber sur le camion d'approvisionnement d'Habanos. Ca laisse forcément rêveur :














- J'ai découvert une pratique que j'ignorais jusqu'à présent. Je m'explique, je savais que les boîtes étaient parfois inspectées pour s'assurer de l'abscence de lasioderme, mais je n'avais encore jamais vu la trace de cette opération sur les boîtes/cabinets, comme le montre la photo suivante :


















- Ce voyage a aussi été l'occasion de belles rencontres avec des personnes du monde entier. Je les remercie.

Quelques photos de cette ville fabuleuse, la Havane :

14 octobre 2005

Cigare à Paris - La vie des Clubs (Private Joke)

Le monde du cigare parisien, passionnant et impitoyable à la fois :
http://www.grapheine.com/bombaytv/play.php?id=55191

« Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. »

30 septembre 2005

Info pratique : Voyage à Cuba / Travel to Cuba

Pour votre information, les deux sites internet qui offrent les meilleurs tarifs sur les vols secs pour Cuba - La Havane, sont :

1) Nouvelles Frontières (voir le bandeau en haut à droite du blog pour un accès direct)
2) Osoleil (bons tarifs mais soyez vigilents sur les "à côtés" qui remontent le prix final)

C'est un ami qui a à son compteur plus de 40 voyages (44 !) à Cuba qui m'a fait part de son expérience ... elle vaut d'être partagée.

22 septembre 2005

Partagas - X Aniversario de La Casa del Habano

Partagas - X Aniversario de La Casa del Habano (Corona Grandes)

Une cape sableuse d'un beau maduro profond qui porte une bague discrète, élégante et exclusive.

La vitole est ferme et bien rempli. Le nez est sombre, animal (soutenu). Le tirage est cubain et porte des notes de pain d'épices et de gibier.

Démarrage sur du cacao amer et de cuir avec une légère pointe d'acidité. Le cigare est très tonique. Il persiste tout le premier tiers sur ces notes raffinées. Le corsé de cette vitole est d'une rare élégance. Ensuite, l'amande fraîche et un goût d'arabica viennent parfaire la palette. La longueur en bouche est excellente durant toute la dégustation. Il finit par des notes plus corsées de fougère et de cèdre. La fin est assez rustique et très corsée.

La cendre blanche est belle et contraste bien avec la couleur de la cape. La construction est parfaite, le corps ne chauffe à aucun moment. Rassasiant.

Un très bon cigare, exclusif, très soigné gustativement et dans sa construction. Bravo à la Partagas.

Merci pour ce beau cadeau ... et au plaisir de déguster les XII Aniversario prochainement.

Amitiés & volutes,
Alban LVM

15 septembre 2005

Les Vitoles Magiques - Must be smoked - Partagas Salomon

Partagas Salomon

Une vitole d'une extrême rareté.

Remplissage homogène, dense. Cape d'une belle intensité maduro avec des reflets envoûtants. Au toucher, soyeux. C'est une pièce sublime.

En l'allumant, il faut très peu de temps pour se rendre compte qu'il s'agit d'un cigare d'une redoutable complexité. Suave et bien rond quelques secondes (notes torréfiées), il se livre très rapidement sur un terrain plus exigeant. Les touches poivrées effacent progressivement les premières impressions décrites. La complexité aromatique est bluffante, les arômes de cuir, terre grasse sont étourdissants. Viennent ensuite des impressions boisées, d'abord d'écorce d'un beau cèdre puis ensuite franchement de son cœur.

Cette vitole a une empreinte très marquée, profonde, sombre. Rassasiant il l'est également vraiment. Une pièce exigeante, complexe à souhait, disposant de beaucoup de matière aromatique et d'énormément de corps. Seul bémol, la cendre est friable, ça surprend. Une bête de combat qui ne se laisse pas dompter mais qui saura vous amadouer sournoisement. Merveilleux sans fausse pudeur !!! Le génie est bien cubain.

Hors catégorie

PS : La dégustation a été faite sur une vitole roulée depuis une semaine.

Amitiés & volutes,
Alban LVM

02 septembre 2005

Les Vitoles Magiques - Must be smoked - Saint Luis Rey Petit Coronas

Saint Luis Rey – Petit Corona (Cabinet 50)

Un superbe petit bout de cigare que ce mareva. En cabinet de 50 il offre un plaisir difficile à dissimuler.

La qualité est irréprochable, les capes sont merveilleusement grasses et d'un beau maduro, bien tendues.

Question arômes ils évoluent en deux temps. D'abord suaves sur des goûts ronds de type terreux et fèves de cacao chauffées, ils montent ensuite en puissance (bien que l'attaque soit de mon point de vue honnête) sur des touches bien grasses de cuir et de musc.

La puissance est soutenue et la longueur en bouche déroutante.La fumée est dense et aérienne, la construction irréprochable (jamais eu ou entendu parlé de souci de construction).

Sublime, riche en saveurs et corpulent malgré le gabarit, cette vitole donne du très bon plaisir pendant environ ¾ d’heure (prenez un peu plus de temps si possible). Rassasiant et tellement cubain ! Il s’agit d’une délicieuse alternative au Petit Coronas de Por Larranaga.

16.5/20

PS : Une superbe capacité au vieillissement (je dispose encore d’un cabinet de 1998, parfait)

Code de Fabrique : BM OASU (Romeo y Julieta - Juin 1998)

Amitiés & volutes,
Alban LVM

08 août 2005

Les Vitoles Magiques - Must be smoked - Ramon Allones 8-9-8 boîte vernie

Ramon Allones - 8-9-8 boîte vernie (Dalias)

Le 8-9-8 en boîte vernie … tout un programme !!! ... à condition de ne pas tomber sur une série trop serrée qui a vite fait de vous faire perdre l’envie. Il s'agit d'une pièce de dégustation rare (production arrêtée) qui nécessite un maximum de concentration.

La cape est bien grasse. Elle est belle cette vitole malgré parfois quelques tâches discrètes. Le nez est délicieux, il est doux et très légèrement braisé.

Décapitation. A cru les notes de foin sont présentes et tendent à s’accompagner de goûts sucrés … serait-ce du chocolat ? Cette vitole est très savoureuse, la salive abonde et le charme opère facilement.

Allumage réussi, le tirage est d’entrée aisé, voire très facile, la prise est belle. La fumée, dense et voluptueuse. Les premières bouffées assurent une bonne mise en bouche, la salive et la fumée se lient amoureusement. La douceur est au rendez-vous et souligne de très légères notes épicées qui montent vite en puissance. Le 1er tiers offre malgré tout une puissance nuancée, sans aucune agressivité. La complexité est réelle et rappelle que l'on est en présence d’une grande vitole digne de son terroir. Apparitions rapides d’herbes séchées et d’écorce fraîche. Le nez est alors rond, très doux … presque faible. Par bonheur, aucune âpreté n’est à déplorer. La persistance aromatique est excellente. A l’approche du 2ème tiers, l’écorce est encore bien présente mais ce qui frappe le plus les papilles, c’est l’arrivée du poivre vert. La cavalerie est lâchée dans un champs de poivriers et soulève sur son passage un léger nuage de terre rouge. La montée en puissance est franche, le cavalier sollicite franchement le collier de la bête. Le palais s’aménage et la langue retient bien les notes d’épices. Par contre la fumée perd un petit peu en densité et la bouche peut avoir tendance à s’assècher. C’est sans compter sur les notes de pain grillé qui arrivent en bouche et relancent les mandibules, la salive abonde alors littéralement. Le fumeur eprouve alors un sentiment de bonheur tout en profitant d’un tirage parfait. Au 3ème tiers, la puissance s’accélère. Un bon cru de café corsé peut alors être un compagnon merveilleux. Le mariage est heureux et vient à point. La fumée en profite pour se densifier. Quelle "suaveur" (suave + saveur = suaveur). Les notes d’épices s’effacent progressivement et le pain grillé se révèle. Rassasiant! Pourtant, une curiosité maintient l'appétit du fumeur … une touche d’amande amer à peine grillée. C'est tellement bon et donne encore une touche de complexité supplémentaire à cette vitole.

Une bien belle expérience s’achève. Sentiment général : Une cape de grande qualité sur une poupée de bonne facture. Cette vitole est omniprésente grâce à une complexité intéressante. Il faut de l’adresse pour l’apprécier et surtout une bonne phase de concentration. Je me plaindrais peut être d’un léger manque d’homogénéité dans la montée en puissance, quoique rien de heurtant tout de même. Enfin la fumée est dans l’ensemble dense et très vivace. J’aime beaucoup cette vitole profonde et exigeante à la fois.

18/20

Amitiés & volutes,
Alban LVM

06 août 2005

Les Vitoles Magiques - Must be smoked - H. Upmann Sir Winston

H. Upmann - Sir Winston (Churchill)

Que ceux qui n'apprécient guère les descriptifs dithyrambiques passent leur chemin car là je me suis fait scotché par un cig' ... et la seule solution pour en revenir que j'ai trouvé, c'est d'en parler (sorte de psychothérapie très efficace) : H. Upmann - Sir Winston.

Je suis calé confortablement dans ma méridienne, limite vautré , plusieurs thés sur la table dont un Pu-ehr. Ma cave est ouverte devant moi, elle baille suffisamment pour que je lui extorque un Sir Winston de ses entrailles carnassières. Bien rangés sur la clayette supérieure, « mes » Sir Winston ont conservés toute leur rondeur et c'est tant mieux. Conscient que j’ai à faire à un grand Monsieur, je me suis fait très plaisir sur le Sir Winston, mes sens en éveil.

Somptueux de visu : un corps athlétique bien élancé et viril, vêtu d’une cape maduro-colorado dépourvue de nervures. Délicat de "tactu" : cape grasse et soyeuse - palper sans faille, poupée généreuse --> Sir Winston promet monts et merveilles pour les 2h00 qui suivent.

Je décapite et à cru la complexité aromatique est évidente … mon palais n’a qu’à bien se tenir s’il veut pouvoir jouer les finauds et ressortir vainqueur de cette dégustation - allumage impec' ... c’est parti!!! D’emblée le Monsieur se révèle riche, envoûtant, profond et joyeux. L’équilibre semble parfait. La puissance est délicate (on est sur un churchill), parfaitement dosée. Ce Monsieur cigare offre une aisance qui m'accommode et m'invite à fouler les terres de son terroir qu’il défend si bien.
Tout ce qui fait un grand havane se trouve, par bonheur, ici réunit : finesse des arômes, ronde des saveurs, complexité enivrante, puissance maîtrisée mais robuste (sournoise même), final enchanteur, longueur en bouche délectable.
Les arômes évoluent depuis des notes de bois exotiques (ébène et acacia), sur du cuir et des notes plus chaudes de grillé (léger), de fèves de café et pour finir sur du poivre blanc, du lierre et d'autres saveurs herbacées. Je sais que je n’ai pas su distinguer tous les arômes, car je me suis laissé piéger par l’aisance déconcertante que cette vitole s’est octroyée alors qu'elle déployait ses atours.
La construction est parfaite et ne souffre aucun défaut. Pas besoin de briquet après l'allumage. Tout au plus ai-je rééquilibré la corolle à une ou deux reprises ... question d'esthétique!!! Un comble.

A mon goût si cette vitole n’incarne pas à elle seule l’apothéose du havane, elle fait partie de la « belle et grande équipe ». Production limitée, la qualité est a priori certaine et le bonheur d’en posséder quelques pièces aussi. Je me suis laissé dire que la composition de sa tripe exige les meilleurs crus et un soin minutieux, réservé aux meilleurs rouleurs. Dommage qu’il manque parfois d'un tout petit peu de précision aromatique (ça fait mieux si j’ai quelque chose à lui reprocher) et que sa fumée imprègne si facilement tout ce qu’elle caresse.
Un grand cru classé, un cigare de très grande race, mature, jubilatoire et étourdissant, plaisant et déconcertant. Mais cette vitole est comme un directeur de grande école, un prêtre cistercien qui, s’il ne prêche pas la soumission au Divin, exige toute l’attention et le sérieux de celui qui le déguste. Pas question de se laissé distraire. Aussi, comme toute les grandes vitoles il est une règle à suivre à la lettre (bien que je méprise les donneurs d’ordres en matière d’épicurisme) : veillez à ne pas l'allumez sans vous être assuré de disposer du temps, du calme et de la tranquillité qu'elle réclame.

Un vrai régal à cent balles (17 euros) !!!
Une subtile pièce qui a bien peu d'égaux mais se trouve facilement.

19/20

Amitiés & volutes,
Alban LVM

01 juillet 2005

Les Vitoles Magiques - Must be smoked - Partagas Lonsdale

Partagas - Lonsdale (Cervantes)

Un lonsdale exceptionnel ! Tellement à part dans la gamme Partagas.

Il est élégant lui aussi bien qu'il ait l'air un peu fragile. Son grain est souple au touché. Emouvant.

Une finesse aromatique époustouflante et du charme à revendre. Tout en élégance, de la plénitude dans les arômes. Beaucoup de maturité également. Complexité aromatique rare.

En bouche, l'attaque offre un fondu jubilatoire mais le corsé est très appréciable à partir du second tiers. Les arômes sont tendus, précis. La rétro-olfaction prend ici tout son sens. Pelle mêle, il délivre des notes euphorisantes de cuir, terre grasse, menthe, cacao.

En cabinet de 50, un must toute vitoles confondues ... subtile, élégante, corsée sur le final.
Un cigare magistral pour amateur d'authentique dégustation (concentration nécessaire). Son point faible, la puissance encore que ce n'est pas son registre. Nul n'est donc besoin de le pardonner. Tout de même rassasiant et doté d'une délicieuse longueur en bouche. Une pièce exceptionnelle, un summum de la production cubaine.

Parfait mais trop rare.

19/20

Amitiés & volutes,
Alban LVM

24 juin 2005

Les Vitoles Magiques - Must be smoked - Partagas SC1

Partagas Série du Connaisseur N°1 (Panatella)

Une merveille sous tout rapport. Un cigare élégant, terriblement beau dans sa cape chocolat sombre (colorado maduro). Difficile de lui résister.

Il offre un festival d'arômes (pour mémoire il est roulé avec les meilleurs tabacs de la Vuelta Abajo), d'une précision stupéfiante et beaucoup de corps. Les arômes sont principalement cuir, terre humide, café. Un délice.

Sa longueur en bouche très marquée vous le rappelera de nombreuses heures après la dégustation. Rassasiant.

Une bombe à déguster absolument dotée d'un fort caractère.
La quasi perfection en matière de havane.

18/20

Amitiés & volutes,
Alban LVM

08 juin 2005

Habanos, de Jean-Michel Haedrich

Voici en avant première le dernier livre intitulé "Habanos" écrit par mon ami Jean-Michel Haedrich qui sortira (Fnac, Virgin, librairies et quelques civettes dont la Civette de Neuilly et le Lotus) le lundi 13 juin 2005 au prix de 24,90 euros.

Un livre intelligent, conçu par un auteur qui est un Grand amateur et connaisseur de havanes. Le concept fort de cet ouvrage repose sur la présentation exhaustive des vitoles répertoriées dans le catalogue Habanos, ces dernières étant référencées par Cepo, "pour faciliter le choix [...] des habanos qui deviendront vos favoris [...] du plus court au plus long, du plus mince au plus gros, pour mieux satisfaire la curiosité et le goût de tout amateur de cigare". Chaque vitole est accompagnée d'un commentaire succint mais judicieux et pertinent sur chaque cigare afin d'en connaître "l'essentiel a priori" (commentaire "à la cubaine", i.e. n'y cherchez pas de référence à des notes de poivre rouge-orangé cultivé dans la région de Sarawak, Malaisie).

Notez que le Partagas Série P2, le San Cristobal Muralla (Rodolfo inédit), le HdM Petit Robusto, ..., tous y sont. Les EL répertoriés depuis 2001 ne sont pas oubliées non plus.

Un beau livre carré (27x27), intéressant à consulter, qui traite de notre passion un peu dans la lignée du Min Ron Nee.


A consulter d'urgence pour le plaisir d'apprendre et de "lire" autrement la gamme des Habanos.

21 mai 2005

H. Upmann - Magnum 50 EL2005

Un (très) bon cigare, le Magnum 50 (EL 2005).

Une personnalité intéressante, à dominante boisée. A l'amorce du deuxième tiers, les arômes se "tendent", i.e. deviennent plus expressif et gagnent en intensité. J'ai noté une touche un peu cuivrée même à ce moment. Ce phénomène s'estompe sur le dernier tiers.

Subtile et élégante, la puissance est modérée (c'est un H. Upmann). Aucun défaut de jeunesse.
Je suis content de l'avoir découvert, ça c'est sûr. Merci encore.

14-15/20

Amitiés & volutes,
Alban LVM

11 avril 2005

Partagas - Série P N°2

Partagas Série P N°2 - Samedi 9 avril 2005

Cru : Miel - Pain d'épices => Gourmand
1er tiers : Aucune amertume. Elégant, gourmand. Végétal léger. Boisé noble. Pas d'épice. Fumée très odoréfiante et aérienne. Après une dixaine de bouffées, le cigare qui était jusque là un peu timide, se lâche et développe alors un bon corsé. Devient aussi franchement terreux.
2ème tiers : Attention, les arômes se tendent un peu. Assez proche du Piramide HdM, i.e. sombre quoique plus timide. Terre grasse en bouche.
3ème tiers : Amande fraîche tenace. Encore un peu jeune.

Un cigare très bien fait, intéressant aromatiquement. Manque un peu de puissance. Belle longueur en bouche. Un bon Partagas.

14-15/20

Merci encore à son généreux donateur.

Amitiés & volutes,
Alban LVM

14 mars 2005

Commentaires - Tableaux

A la demande de JPH, j'ai glissé quelques commentaires sous chaque tableau.

02 février 2005

Reflexions sur le bienfait du vieillissement du cigare

Il y a une quête après laquelle courent beaucoup d'aficionados : fumer de vieilles vitoles.

Quelques points sur les avantages ... et les inconvénients du vieillissement :

1. Un cigare "vintage", i.e. de plus de 4-5 ans d'âge est par définition un plaisir pour celui qui le possède. En effet, un "vintage" est une rareté. Cette idée est particulièrement vraie en France où les civetiers ont l'interdiction de vendre à des tarifs différents une même vitole qui leur a été vendue par un même distributeur (Coprova dans la plupart des cas). De ce fait, et puisque les stocks ont un coût d'immobilisation, les civetiers n'ont aucun intérêt à faire vieillir leurs stocks (d'autant plus que leurs marges sont faibles). A ce titre chaque amateur est fier de posséder du "vintage" dans sa cave et aime les réserver pour les bons moments.

2. Sur le plan gustatif, un cigare "vintage" apporte en général des bénéfices évidents. Les arômes se fondent. Ils deviennent moins distinctifs mais portent une rondeur incomparable. Les cigares ont alors ce que j'appelle "le goût du temps", un goût typique que l'on recherche volontiers lorsqu'on l'aime. Une période de 5 ans est une bonne moyenne d'âge a priori pour un cigare mais il est préférable (lorsque vous disposez de boîtes) de goûter à intervalle régulier (tous les 6 mois) une vitole pour se faire votre propre idée. Vous ne serez ainsi pas déçus de tomber sur un cigare "passé".

Mon expérience m'amène à dire que la majorité des cigares cubains vieillissent bien et que certains en particulier (cigares complexes et rassasiants) réagissent parfaitement à l'effet du vieillissement :

a. Les cigares très aromatiques :
- La gamme Davidoff produite à Cuba
- La gamme Dunhill produite à Cuba (même remarque)
- Le Bolivar Inmensas
- Le Trinidad Fundadores
- Le Saint Luis Rey Regios (très bonne aptitude pour ce cigare "commun" lorsque jeune)

b. Les cigares complexes et puissants :
- Bolivar Belicosos Finos
- Bolivar Petit Corona
- Montecristo Especial
- Montecristo A
- Partagas Lusitanias
- Partagas Série du Connaisseur 1,2 et 3
- Partagas de Luxe
- Partagas Coronas
- Partagas Série D N°3
- Por Larranaga Petit Corona
- Punch Monarchas
- RyJ Exhibicion N°4
- RyJ Prince of Walles
- RyJ Cazadores
- RyJ Belicosos
- RyJ Robustos
- Saint Luis Rey Série A
- Saint Luis Rey Coronas
- Saint Luis Rey Petit Coronas
- H. Upmann N°2
- H. Upmann Sir Winston

... liste non exhautive sujette à évoluer (merci W)

3. Sur un plan chimique, en vieillissant, les cigares poursuivent leur processus de maturation. L'effet le plus notable est la perte d'amoniaque des feuilles de tabac (les feuilles sont stockées dans une pièce spéciale pour que l'amoniaque s'évapore, si le cycle est trop court le processus n'est pas finalisé et le cigare porte alors des arômes très désagréable). Aussi, si vous tombez sur un goût prononcé d'amoniaque, vous aurez tout intérêt à laisser reposer vos vitoles issues de la même boîte. En retestant vos cigares plusieurs mois plus tard, vous devriez être agréablement surpris. La palette aromatique ne sera alors plus parasitée. L'autre effet du vieillissement est l'apauvrissement du taux de nicotine dans les feuilles.

4. Attention toutefois à ne pas faire l'amalgame suivant : vieillissement = bienfait. Tout dépend de facteurs multiples et tous essentiels :
- Qualité initiale du cigare : un mauvais cigare reste dans le temps mauvais notament si la qualité de son tabac est de piètre qualité. Pourtant le plaisir peut être évident même sur un Gispert Habanero N°2 Cubatabacco, mais cela ne s'explique pas. Certains avancent que les plants de tabac utilisés de nos jours (criolo 98 et 2000) sont moins aptes à produire des cigares de garde que ceux de la période Cubatabacco. En effet, les nouveaux plants (développés à Cuba) ont une résistance aux maladies qui est accrue, leurs qualités aromatiques semblent moindres. Le processus de fabrication du cigare influence également beaucoup son aptitude à bien vieillir. Aujourd'hui, les processus sont raccourcis et rares sont les feuilles de tabac qui ont 3 ans avant d'être roulées (seules les EL et les Cohiba en bénéficieraient encore).
- Qualité de la conservation : pour donner toutes ses chances de bien vieillir à un cigare , il est primordial de le conserver dans un environnement stable (hygrométrie et température) et si possible à un degré d'humidité plus faible que celui des humidors, i.e. 68-70°C dans lesquels reposent les vitoles prêtent à être consommées.

5. Notez que de nombreux cigares sont appréciables jeunes également. Leur côté bourru, hyper expressif séduit les amateurs. Un Exhibicion N°4, s'il vieillit bien, apporte lorsqu'il est jeune des notes florales et herbacées qui s'estompent dans le temps. Pourtant il n'est pas meilleur par la suite. Il s'exprime différement, c'est tout.

6. Notez également que le vieillissement peut être préjudiciable dans certains cas. En effet, les arômes peuvent totalement "passer". Le cigare est comme vidé de sa substance, certains le qualifient de "lessivé". C'est la raison pour laquelle, en général, les cigares puissants et très aromatiques vieillissent mieux que les autres car avec le temps ils s'expriment différement mais garde une superbe prestance que beaucoup recherchent.

7. Comment faire vieillir ses cigares.
Une cave stable (hygrométrie et température) faiblement exposée aux courants d'air est l'endroit idéal pour stocker des quantités importantes sur de longues périodes (en la matière Min Ron Nee préconise des périodes dépassant parfois les vingt ans, mais rien n'est prouvé en terme de bienfait). Dans d'autres cas, la jarre et tout type de bocal parfaitement hérmétique font parfaitement l'affaire comme "accélérateur" du vieillissement à condition de l'ouvrir régulièrement. En effet, le stockage dans un environnement totalement hermétique sur-expose les cigares à l'humidité et l'exposition à l'air active le processus (l'oxygène joue un rôle important dans le vieillissement), les capes deviennent grasses, les arômes explosent. C'est du bonheur. Mais ce dernier procédé est valable pour de courtes périodes (6 mois - 1 an) car au delà la moisissure peut considérablement endomager les cigares.

8. Où trouver des cigares vintage?
- Chez certains civetiers qui aiment conserver des boîtes qu'ils reservent souvent à leurs bons clients. Ils se peut également qu'un distributeur remette parfois sur le marché de vieilles boîtes (phénomène rarissime).
- Chez de petites civettes qui ont une clientèle épisodique qui a tendance à consommer toujours les mêmes vitoles. Dans ce cas il est possible que ce genre d'endroit dispose d'un stock "dormant" qui fera votre bonheur.
- Chez vos amis amateurs qui pratiquent le vieillissement.
- Aux enchères (interdites en France sur les produits du tabac) de grandes maisons du type Sothbys ou Christies. Les prix sont alors exhorbitants car fixés par les plus offrants.

Attention toutefois à ne pas succomber à la mode du vieillissement. Fiez vous avant toute chose à votre goût. En plus, selon l'humeur, un bon cigare frais peut être un régal, aucun dogme en la matière ne prévaut. Toutefois, puisque votre goût est amené à évoluer dans le temps, mettez toujours quelques boîtes de vos vitoles préférées de côté ... quelques longs mois plus tard votre bonheur sera immense.

Merci de laisser à la suite de cet article vos commentaires et impressions personnelles. Elles m'intéressent et serviront à mieux cerner le processus du vieillissement qui est bien souvent le fruit de l'expérience bien plus que de la science.